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Uppercut, ça s'écrit avec deux "p"oings!

Dernière mise à jour : 6 déc. 2018


Argh… uppercut ! uppercut ! gauche ! droite ! nikoumouk !

Je transpire en tapant dans la colère de mes frustrations de pré-pubère. Et accessoirement, je défoule mes contrariétés d’adulte.

À défaut de me la jouer Jacky Chan avec la souplesse d’un lémurien au réveil, je me transforme trois fois par semaine uniquement en massacreuses de calories...

J’ai des gants qui sentent les pieds et je ne veux même pas imaginer que la sueur de la personne qui les a portés avant moi ruissèle sur la mienne comme une horrible danse contemporaine entre microbes.

Cette odeur tenace de gladiateur sur ma pauvre peau qui sentait bon les fruits des bois fait partie de l’exercice. Concentration maximale et discipline, je ne dois pas me laisser parasiter par l’acidité de mes divagations olfactives. Il y a un poing qui s’approche de ma mâchoire et un pied qui n’attend qu’à vérifier si j’ai une hanche en os ou en coton. On me prête, entre temps, une nouvelle paire de gants qui sent bon le neuf. Et cette fois-ci, quelqu’un aura bien le droit de trouver qu’elle pue.

Quand ma culotte me gêne, il me faut enlever mes gants pour me la remettre discrètement en place, et du coup, je dois le faire subtilement parce que j’ai une galaxie de germes à la place des doigts. La scène devient comico-traumatisante. Je préfère finalement passer tout le cours avec la couture dans un pli du corps non prévu pour ça.

Ma tenue ? J’ai le syndrome des cuisses grasses qui frottent entre elles. Alors le mini short, pas pour l’instant, même avec du talc pour bébé. En revanche, avec mon pantalon en lycra bien moulant de partout, mes cuisses ne sont pas irritées. Mais pour le coup, je ne suis pas franchement en totale confiance vestimentaire.

Quoi ? Tenue officielle obligatoire ? Avec le mini short ? Bon…Va falloir passer à la pharmacie.

Une douche bien chaude et des ablutions de psychopathes plus tard, c’est l’instant méditatif du massage de cuisses à l’aloe vera et au thé vert.

Je caresse ma bonne chair énergiquement et kiffe ma cellulite pour qu’elle disparaisse enfin de ma vue. C’était le seul moyen pour elle de me faire réagir. C’est bon, j’ai compris. Je t’ai dit « j’ai compris » OK ?!!

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